2. Fiscalité locale.

Quoi qu’on en dise, les carrières sont sources de nuisances : les riverains en savent quelque chose et l’important charroi qu’elles génèrent abime fortement nos routes. Il est donc tout à fait légitime de les taxer. Ecolo ne peut accepter la proposition de la Région wallonne de les dispenser de taxation sous prétexte qu’elles sont confrontés –comme toutes les entreprises par ailleurs- à la taxe kilométrique. Ecolo ne saisit pas au nom de quoi les carrières bénéficieraient d’un traitement de faveur. Pour Ecolo, le mécanisme de compensation que propose la RW est loin d’être en béton d’un point juridique, et est éthiquement discutable car la compensation proposée revient, in fine, à faire payer la taxe des carrières par l’ensemble des contribuables Wallons. Si les carrières souhaitent voir la charge fiscale diminuer, il serait plus intéressant, tant pour elles que pour la collectivité, qu’elles privilégient le transport du porphyre extrait du sol lessinois par la voie fluviale et le réseau ferré.

Ecolo estime que la taxe carrière doit être maintenue et indexée.

3. Passation, par le Collège, de marchés publics relevant du service extraordinaire. Période du 1er juillet 2016 au 31 décembre 2016.

En un point, le Collège met sur la table 72 marchés publics. La démarche est légale et peut se comprendre quand il s’agit de petits montants, mais au bout du compte ces 72 marchés représentent quand même plus de 427.000 € !
Si on peut comprendre que le Conseil n’a pas à se pencher sur l’achat de deux aspirateurs pour les services généraux , d’une poubelle à pédale pour la crèche ou de lampes de bureau pour le service du personnel, pour ne citer que trois exemples, en revanche, les dossiers relatifs à la remise en état du site Daumerie pour l’athlétisme (26.468€), à l’assainissement du site Dendre-Sud (22.905€) , à l’achat d’ordinateurs, d’un tableau interactif et d’une photocopieuse pour les écoles (plus de 17.400 €), pour ne citer que trois autres exemples, mériteraient d’être présentés au Conseil. Ce sont des dossiers emblématiques qui devraient être portés à la connaissance des Conseillers et des Lessinois.

Le 26 avril 2016, lorsque que le Conseil avait octroyé au Collège une délégation pour les dépenses allant jusqu’à 30.000 € hors TVA, Ecolo avait contesté la hauteur de cette délégation. Les trois exemples mentionnés nous confortent dans l’idée que ce plafond trop élevé pour une ville comme Lessines ne permet plus au conseil d’exercer son contrôle sur les dépenses du Collège. Nous vous demandons donc de revoir cette décision et de fixer le montant de la délégation à 15.000 € .

4. Démontage et évacuation de la porte d’un coffre-fort.

Ce point est aussi repris dans la liste des marchés publics communiqués au point précédent. 3.630 € pour retirer une porte, fut-elle de coffre-fort, fait tiquer. Mais, comme ici, le point passe au Conseil, nous avons pu prendre connaissance de la raison qui justifie ce montant élevé ; on comprend que comme la présence d’amiante est suspectée, il est plus prudent de confier ce travail à une société spécialisée que de le réaliser en régie.

Cela peut paraître anecdotique, mais en présentant ce genre de point au Conseil, vous pouvez lever pas mal d’incompréhension et éviter des rumeurs.

5. Fourniture, pose et installation de paniers de basket au complexe sportif.

Le placement des paniers de basket aurait pu être envisagé dès la conception du complexe sportif. Aujourd’hui, en ajoutant le frais d’étude voté le 27 octobre dernier (2.420€), ces 4 paniers percés nous coutent 65.340 €, ce qui revient à 16.335 € le panier. Même en supposant que la Région wallonne subsidie cette dépense à environ 50%, la note reste salée !

6. Remise en état des installations de la piscine.

Le plan piscine de la Région wallonne date de fin 2015. Lessines aura bien besoin du soutien de ce plan car il devient urgent de moderniser la piscine qui vieillit mal. Le collège n’a que trop trainé : les problèmes techniques se multiplient ; cela fait des mois que les usagers se plaignent tantôt de la température de l’eau des douches, tantôt de celle de la grande piscine. Et d’autres problèmes moins connus du public à terme mettent vraiment en péril cette infrastructure sportive fréquentée par de nombreux nageurs et clubs de plongée. Pour sauver l’infrastructure, ce n’est pas moins de 2.695.000 € que les lessinois devront débourser ! (299.375 € pour l’auteur de projet et 2.395.000 € pour les travaux). C’est énorme !

Pour l’avenir des finances et du sport à Lessines, Ecolo demande que ce dossier soit traité avec la plus grande rigueur pour éviter des dépassements budgétaires et la signature de nombreux avenants comme nous avons pu le voir pour d’autres dossiers. Il est clair aussi que la gestion de la coupole sportive doit être maitrisée et que ses relations avec la Régie communale autonome ne peuvent plus être laissées dans le flou comme ce l’est aujourd’hui.

9. Questions posées par les Conseillers.

Quand la RCA fonctionnera-t-elle ?

La création de la Régie Communale Autonome a été approuvée lors du Conseil du 22 octobre 2015. Cette Régie n’est qu’un montage financier pour récupérer la TVA. Ecolo ne s’y est pas opposé car la perspective de récupérer près de 900.000 € se refuse difficilement, surtout quand on sait par ailleurs que les charges financières pour la ville augmentent de plus en plus en raison de la politique menée au niveau fédéral. Mais depuis le début, Ecolo demande la plus grande transparence et des éclaircissements sur la répartition des compétences entre la Coupole sportive et la RCA. Depuis ce conseil du 22 octobre 2015, Ecolo a à plusieurs reprises interpellé le Collège à ce sujet et la réponse est à chaque fois invariablement la même : patience, le dossier avance…Plus d’un an après, il ne semble pas avancer beaucoup. Et cela a des conséquences sur la gestion de la Coupole sportive : il semble que les comptes pour 2016 seront en négatif et que l’équilibre du budget 2017 repose sur des mouvements financiers avec la RCA. A l’heure d’aujourd’hui, le seul bénéficiaire de la création de cette RCA est le bureau d’ingénierie financière.

• Quand la RCA sera-t-elle pleinement effective ?
• Quand elle le sera, quels seront ses liens avec la Coupole sportive ?
• Dans le cas où la RCA ne voit pas le jour, comment allez-vous assurer l’équilibre financier de la Coupole sportive, quelles mesures prendrez-vous pour éviter tout dérapage financier ?

Transparence, démocratie et vigilance pour les intercommunales

Le scandale de Publifin met en lumière les dérives de certaines intercommunales qui prennent le pouvoir par-delà les communes alors qu’elles devraient être au service des communes qui les financent.
Leur mode de fonctionnement est souvent difficile à comprendre et permet aux partis traditionnels d’essayer de mouiller tous les partis dans leurs pratiques non démocratiques. Nous tenons à rappeler que contrairement à ce que certains médias laissent entendre, aucun mandataire ECOLO n’est mouillé dans ces scandales.
Les politiques désignés comme administrateurs au sein d’une Intercommunales n’ont pas facile car il n’est pas simple de comprendre la structure d’une intercommunale. Par ailleurs, il y a clairement un déficit démocratique dans le « système » intercommunal général, par le fait même que les organes chargés du contrôle c’est-à-dire nous, les conseillers communaux avons rarement la capacité technique ou le temps d’exercer notre mission.

Les mandataires ECOLO, jouant leur rôle dans la vigilance démocratique, ferraillent dans les CA des intercommunales pour une meilleure gestion et une plus grande transparence (et ils sont parfois entendus, ce qui n’a pas été le cas pour Publifin). Pourriez-vous demander à vos mandataires qui siègent dans les Intercommunales de faire également preuve d’une attention accrue aux questions de transparence ?