Inondations du 7 juin 2016
Nos Conseillers mettent en débat la gestion de cette catastrophe au Conseil du 23 juin 2016 et ont mis deux points à l’ordre du jour
- Identification des causes aggravantes des inondations du 7 juin et plan d’actions
Le déluge est tombé sur notre région le 7 juin au soir et une fois de plus nos villages ont été durement touchés. Papignies, Ollignies et Deux-Acren ont été inondés. Ollignies a cette fois été particulièrement touché : des torrents boueux ont traversé des maisons et une grande partie du village a été transformée en lac en quelques minutes. Pour de nombreux habitants les pertes sont immenses !
Ces inondations sont exceptionnelles car le volume d’eau qui est tombé de manière brutale sur ces villages a été exceptionnel. Ecolo ne comprendrait pas que ce qui est arrivé ne soit pas reconnu comme une calamité naturelle par les autorités.
Ceci dit, pour Ecolo, la gravité de ces inondations n’est pas due à la fatalité : c’est une des conséquences du réchauffement climatique, d’un mauvais aménagement du territoire, d’un manque de vigilance dans l’entretien des fossés et cours d’eau et aussi de certaines pratiques agricoles. La ville de Lessines ne peut se cacher derrière le caractère exceptionnel de ces pluies pour ne rien faire. Avec le réchauffement climatique, ces pluies intenses et brutales se reproduiront, il a donc lieu de prendre toutes les actions nécessaires pour en limiter les effets sur nos populations.
Il nous revient que malgré certains efforts non négligeables qui ont été entrepris depuis les inondations de Deux-Acren en 2010, beaucoup reste encore à faire, et de nombreux citoyens se posent des questions : à Ollignies, on parle de fossés non entretenus, de bassins d’orage du zoning Orientis sous-dimensionnés et qui auraient mal fonctionné ; à Papignies, il est question de haies qui auraient été arrachées par des agriculteurs ; à Deux-Acren de buses bouchées, cassées et sous-dimensionnées, et nous en passons car les récriminations sont nombreuses. A juste titre ? Dans de nombreux cas, certainement. C’est pourquoi, le Collège doit identifier –village par village- tous les facteurs qui ont amené à ces inondations catastrophiques. Et, sur base de ce travail, le Collège doit développer un plan d’actions à mener à court, moyen et long terme en collaboration avec les habitants des villages concernés.Le Conseil communal demande au Collège d’une part de diligenter les services compétents pour que ceux-ci établissent rapidement l’inventaire des facteurs qui ont aggravé l’impact des fortes pluies du 7 juin et d’autre part qu’il établisse au plus tard à la fin de l’été -sur base de l’inventaire fourni- un plan d’action à court terme et une ébauche de plan pour le plus long terme.
- Mise au point de procédures afin de n’oublier aucune victime et d’assurer une meilleure communication en cas de catastrophe
Les inondations ont été brusques et dévastatrices. Les habitants d’Ollignies ont été particulièrement frappés, et quelques rues à Deux-Acren ont également été concernées.
Très vite, malgré les difficultés d’accès, les secours sont arrivés, et la solidarité entre citoyens a fonctionné. Le lendemain, les services communaux étaient déjà à pied d’œuvre pour aider les sinistrés et le CPAS a également prêté son secours. Ecolo tient à remercier toutes les bonnes volontés qui n’ont pas compté leurs efforts pour soulager les sinistrés.
Malgré ce constat globalement positif, certaines failles dans le dispositif de soutien à la population ont été observées : certaines personnes se sont senties abandonnées et, à Deux-Acren, certains habitants n’ont vu passer qui que ce soit – ni pompiers, ni services communaux- alors qu’ils avaient pourtant appelé à l’aide, en formant le 112. Chez ces habitants –à tort ou à raison – l’impression est forte que les autorités ont fait preuve de deux poids, deux mesures.
Dans la gestion d’une catastrophe, et s’en était une, il a lieu de prendre en compte le désarroi des victimes. C’est pourquoi, il est important que les autorités montrent qu’elles n’oublient personne. Par ailleurs, il est important que tous puissent savoir qui appeler dans ce cas à la commune. Un n° de téléphone a été placé sur Facebook. On se demande pourquoi il n’a pas été mis en avant aussi sur le site de la ville. Tout le monde n’est pas sur Facebook ! Et puis, ce numéro était en fait le numéro général de la ville, celui qui propose un menu, qui dirige rarement vers la bonne personne…N’aurait-il pas fallu communiquer un numéro spécifique et assurer une permanence derrière ce numéro ?
Le Conseil demande au Collège de mettre en place en cas de catastrophe, d’une part une procédure qui permet de s’assurer que toutes les victimes ont bien été prises en charge par les services ad hoc et d’autre part, une procédure qui permet une communication efficiente entre les autorités et les victimes.